samedi 27 juillet 2013

L'incroyable histoire de Swordquest


S'il existe un défaut majeur dans les jeux vidéo, c'est bien le retour à la réalité. Un jeu vous passionne, vous y consacrez des heures et des heures, le temps passe trop vite et tout à coup la raison vous rattrape. Une fois la console éteinte, tous les tracas de votre vie vous retombent dessus et vous font l'effet d'une baffe de troll dans la tronche. La vraie vie n'est pas toujours aussi fun que celle des personnages que vous incarnez...  Et si la limite entre réel et virtuel n'existait pas ? Et si vous aussi vous pouviez vivre une aventure plus épique que trimer au boulot pour enrichir un patron véreux? Cela paraît difficile, voire impossible. Et pourtant, cette limite a déjà été franchie, une fois, et cette histoire a malheureusement été oubliée.



C’ÉTAIT MIEUX AVANT, QU'Y PARAIT

Swordquest est une série de jeux sorti sur Atari 2600 dans les années 80. Chaque opus de cette série fait référence à l'un des quatre éléments : Earthworld, Fireworld, Waterworld et Airworld. Chaque jeu est vendu avec une petite BD en référence à l'univers.

Le gameplay de Earthworld (le premier jeu de la série) est incompréhensible sans l'aide du manuel. En effet , le joueur est projeté de salle en salle de différentes couleurs, sans aucune explication. Ces salles renferment en fait des trésors cachés, qu'il faut combiner dans un certain ordre pour pouvoir débloquer un mini jeu. Une fois ce mini jeu terminé (et ce n'est pas mince affaire) la récompense à l'énigme est un code... Oui, un code... Mais pourquoi faire, me direz vous?



ah ben oui, ça c'est sur c'est moche. On est sur Atari2600, ne l'oublions pas !



Pour comprendre, il faut se creuser la tête. Rechercher dans le manuel, par exemple, ou dans la BD, qui contient elle même des secrets dans ses dessins. Si par chance ou grâce à une enquête digne de Sherlock Holmes vous arrivez à trouver les dix mots cachés, vous devrez les assembler intelligemment pour y révéler une phrase cohérente. Ça paraît plutôt simple hein? Dites vous juste que sur 5000 participants, seulement 8 personnes sont arrivées au bout de l'aventure Earthworld. Le gagnant, qui a révélé au monde entier le premier la résolution de l'énigme, a gagné un cadeau. Je veux dire un VRAI cadeau, digne de ceux que vous obtenez dans les jeux médiévaux fantastiques.

Il a effectivement été bien récompensé. Le prix était un talisman en or 18 carras, orné de douze diamants représentant les signes du zodiaque, d'une valeur de 25000 dollars. Rien que ça. A l'époque ça plaisantait moyen.



L'heureux gagnant avec son talisman et sa belle moustache.



DU POGNON ! FILEZ MOI DU POGNON !


Le second jeu, Fireworld, est basé exactement sur le même principe. Le gagnant pouvait posséder un calice en or et platine, habillé de rubis, saphirs, diamants, etc... Le tout valait la même somme que le précédent cadeau : 25000 dollars.

Parce qu'on ne change pas une équipe qui gagne, le joueur qui triomphait de Waterworld obtenait une couronne en or, avec tout l'accoutrement qui va avec, vous commencez à avoir l'habitude : diamants, rubis saphirs, et autres frivolités, n'est ce pas. (jaloux...)

Malheureusement, dans la même période, Atari subit de gros problèmes financiers et abandonne le développement du dernier jeu. Airworld n'est jamais sorti. Des rumeurs indiqueraient que le cadeau destiné au gagnant de Airworld existe bel et bien, quelque part dans le monde, tel le Saint Graal (il s'agissait d'une pierre en or de 18 carras, estimé lui aussi à 25000 dollars).


Cette histoire finit bien tristement, surtout lorsque que l'on sait que les 4 gagnants de tous les jeux devaient se réunir pour une dernière épreuve, une quête sur mesure à finir dans un temps limité, pour gagner le lot ultime : Une épée d'une valeur de 50000 dollars. Rien que ça. 







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